Lexique

Le pas de foulée représente la longueur normale d’un pas sur une surface horizontale. Il mesure entre 600 à 660 mm. En 1675, François Blondel a défini qu’il fallait compter 2 hauteurs de marche pour 1 giron.

La valeur du pas de foulée (ou relation de Blondel) = 2 Hauteurs + 1 Giron = 600 à 660 mm.

Cette valeur est obligatoirement ajustée car le nombre de marches est un nombre entier.

Le giron est la profondeur de la marche mesurée entre deux nez de marche au niveau de la ligne de foulée. Le giron doit être compris entre 210 et 270 mm pour un escalier courant.

En cas de volée courbe, le giron théorique est alors la largeur de marche mesurée sur la ligne de foulée.

La marche est la partie horizontale où l’on met le pied. Elle peut être droite dans la volée droite, rayonnante dans la partie tournante, biaisée ou balancée dans un escalier balancé.

La hauteur de marche est la distance verticale entre deux marches successives. La hauteur de marche dans un escalier courant doit être comprise entre 160 et 200 mm. Toutes les marches d’une même volée doivent être rigoureusement de la même hauteur.

La contremarche est la partie verticale qui lie deux marches consécutives. Elle peut être convexe (gonflée vers l’extérieur, concave (gonflée vers l’intérieur) ou chanfreinée (en biais, augmentant la profondeur de la marche donc la largeur du giron).

Le nez de marche est la partie de la marche qui dépasse en saillie sur la contremarche.

Le recouvrement est la partie de la marche recouverte par la marche du dessus.

Il n’est pas pris en compte dans le calcul mais il permet d’améliorer le confort de l’escalier.

L’emmarchement désigne la largeur utile de l’escalier (celle du passage) entre les 2 limons ou les murs.

Le palier de repos est un palier intermédiaire placé entre 2 volées de marches pour un changement de direction ou dans un escalier droit quand la volées est supérieure à une vingtaine de marches. C’est aussi la partie du plancher qui distribue les pièces d’un étage.

Le calcul de la longueur du palier intermédiaire est basé sur le pas d’un homme moyen :

1 giron + 1 pas (ou multiple de pas)

La ligne de foulée est une ligne imaginaire théorique qui symbolise l’endroit où l’on passe pour monter ou descendre l’escalier. Elle est située au milieu d’un escalier de moins d’un mètre de large et à 500 mm de la main courante intérieure pour un escalier plus large :

• Emmarchement < 1 m = Ligne de foulée au milieu
• Emmarchement > 1 m = Ligne de foulée à 500 mm

La ligne d’épure est identique à la ligne de foulée, elle parcourt les nez de marche et permet le traçage (l’épure) de l’escalier.

La pente de l’escalier se calcule sur la ligne de foulée. Dans le cas de l’escalier courbe la pente est variable suivant qu’on la prenne à l’intérieur ou à l’extérieur de l’escalier.

Voici ci-contre la répartition des principaux escaliers en fonction de leur pente. L’angle de monté idéal pour un escalier d’habitation étant de 32°.

Le balancement est une technique qui permet de réaliser un escalier tournant sans modifier la largeur de giron sur la ligne de foulée. Elle consiste à réduire proportionnellement le collet des marches. Cela permet d’éviter un changement brusque de largeur du collet, ceci pour la sécurité du pied et pour la commodité de la main sur la rampe. Le collet d’une marche doit mesurer au minimum entre 70 et 100 mm.

Cette opération peut se faire par un tracé géométrique, mais également (au jugé : balancement manuel) grâce à l’habitude des professionnels. Il n’existe pas de règle pour déterminer le nombre de marches à balancer, mais en règle générale, on balance autant de marches droites qu’il y a de marches rayonnantes.

Plusieurs méthodes de balancement existent, et notamment la méthode de la herse. Le nom de herse vient de la ressemblance du tracé avec une grille de séparation placée sur un balcon d’immeuble

Le collet de la marche est la partie la plus étroite d’une marche du côté intérieur dans la partie tournante de l’escalier.

La hauteur à monter pour un escalier correspond à la mesure prise entre les deux niveaux concernés. Elle tient compte des revêtements de sol et de l’épaisseur du plancher auquel l’escalier accède. C’est elle qui détermine la hauteur des marches ainsi que leur nombre.

La trémie est l’ouverture créée dans le plancher pour permettre le passage de l’escalier. Sa forme varie en fonction du type d’escalier et de l’échappement minimal nécessaire à son utilisation dans de bonnes conditions de confort.

L’échappée est la hauteur libre au-dessus de l’escalier au passage sous le bord de la trémie.

Elle est calculée verticalement entre la ligne d’épure et la partie inférieure du plancher ou de la volée au- dessus (mini : 1,90 m ; généralement : 2,10 m).

Le limon est un élément de la structure de l’escalier sur lequel sont fixées les marches et éventuellement la rampe. Il porte l’escalier de palier à palier et est généralement constitué d’une seule pièce, particulièrement lorsque l’escalier comporte des quartiers tournants.

Il peut être double (deux limons latéraux) ou central.

Le limon à la française (escalier à la française) est le montant oblique qui supporte les marches. Il est situé à chaque extrémité des marches. Il peut être remplacé par le mur d’échiffre ou la crémaillère.

Le limon porteur (escalier à l’anglaise) est le montant oblique qui supporte les marches. Contrairement au limon à la française, il est situé sous les marches et il peut être unique et situé au milieu des marches.

La crémaillère est un élément de structure qui supporte toutes les marches d’une volée et dont l’un des côtés a le dessin du profil de l’escalier.

La volée est une suite ininterrompue de marches entre 2 paliers. La volée comprend aussi le 1/4 ou le 1/2 tournant qui contient des marches rayonnantes.

Pour un escalier se situant dans un lieu public, elle ne doit pas comporter plus de 21 marches successives. Les paliers permettent de répartir les marches sur les différentes volées dans les cas où le nombre total de marches de l’escalier est supérieure à 21.